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Discrimination au travail : Les chiffres qu’il faut retenir !
On n’en parle pas assez et pourtant c’est encore une réalité. La discrimination professionnelle est toujours présente et représente un vrai frein à la carrière de nombreuses personnes compétentes.
Malgré des campagnes de sensibilisation et des textes de loi, en France, la prise en compte de la différence reste une question sensible en milieu professionnel. Voici un petit bilan des chiffres à retenir et qui doivent nous alerter.
Les origines portent préjudices
L’étude de l’Ifop pour Météojob réalisée en avril 2021 auprès de 4 000 salariés français âgés de plus de 18 ans, nous en apprend un peu plus sur les critères de discriminations à l’embauche, notamment liés à l’origine. La discrimination ethnique est une triste réalité. En effet, un nom à connotation étrangère semble être un handicap. En effet, il faudrait envoyer son CV 4 fois plus que si le nom est français ; Par exemple, un candidat qui porte le nom de Karim devra envoyer 80 fois son CV alors que Louis n’enverra que 20 fois.
La discrimination au travail envers les femmes
En 2021, la discrimination à l’égard des femmes continue. 49% des femmes interrogées disent qu’elles ont subi des questions sur leur responsabilité parentale afin de savoir si elles ont des enfants. 25% disent, même, qu’elles ont été interrogées sur leur mode de garde et 26% avouent qu’elles ont dû répondre à des questions autour de leurs projets d’enfants, alors que 18% des hommes, uniquement, subissent ce type de questions. Il est important de rappeler que le code du travail interdit ces questions. Ces derniers ne révèlent en rien la compétence réelle du candidat.
Les personnes en situation de handicap
Bien que la loi soit sévère, (3 ans d’emprisonnement et 45000 Euros d’amendes pour délit de discrimination à l’embauche), les résultats ne sont pas roses. Selon l’Ifop, 27% des interrogés en situation de handicap, ont été victimes de propos inappropriés durant leur entretien d’embauche. Ils sont 28% à déplorer des locaux inadaptés aux personnes ayant un handicap. Il faut savoir qu’être en situation de handicap multiplie par 3 le risque de ne pas être embauché.
L’orientation sexuelle également facteur de discrimination
Les discriminations liées à l’orientation sexuelle sont elles aussi, bien présentes. 10% des homosexuel.le.s disent avoir déjà subi des discriminations lors d’un recrutement. Les préjugés et stéréotypes ont également la peau dure, notamment envers les personnes transgenres. Selon Défenseurs des Droits (2020) 17% des personnes interrogées se disent moins à l’aise avec des collègues transgenres. D’ailleurs cela confirme un autre chiffre puisque 36% de la communauté LGBTQI+ estiment qu’annoncer son orientation sexuelle ou identité de genre est un frein pour la carrière en entreprise.
En ce qui concerne les insultes sur l’orientation sexuelle, elles sont bien présentes en entreprise. Elle proviennent principalement des collègues (47%), des supérieurs (44%) et enfin des subordonnées (2%)
La discrimination, un vrai frein psychologique
Les conséquences de cette discrimination sont importantes. Selon le Défenseur des Droits et l’Organisation Internationale du Travail (OIT) qui publie tous les ans un baromètre de la perception des discriminations au travail, ces expériences ont engendré des séquelles émotionnelles, psychologiques et physiques, ainsi qu’un impact important dans leurs relations familiales et sociales. Près de la moitié évoquent notamment une dégradation de l’état de santé.
22% des actifs en France n’ont pas soumis leur candidature à une offre d’emploi, au cours des cinq dernières année, pourtant en adéquation avec leurs compétences. La cause est la peur d’être discriminé.e.s, en raison de leur sexe, de leur âge, ou encore de leur origine. D’ailleurs, 70% des personnes ayant déclaré avoir vécu une discrimination dans l’emploi pensent ainsi qu’il est probable ou certain qu’elles soient à nouveau victimes de discrimination.
Un autre chiffre marquant : Près de la moitié des personnes actives ayant déclaré avoir été victimes de discriminations au travail ont connu des conséquences négatives sur leur emploi. En effet, elles sont 19% à avoir été licenciées après les faits et 14% ont reçu un avertissement ou un blâme.
L’entreprise et sa lutte contre la discrimination au travail
On considère qu’1 personne sur 4 a déjà été victime de discrimination au travail ou durant l’entretien d’embauche. Discrimination raciale, discrimination à l’égard des femmes ou envers les personnes en situation de handicap… la discrimination professionnelle peut prendre plusieurs formes comme l’exclusion, la distinction ou encore le favoritisme…
Malgré les initiatives juridiques visant à les réduire, elles sont bien présentes et l’entreprise est tenue d’adopter une politique égalitaire pour assurer plus d’équité au sein de son établissement et surtout améliorer sa réputation et sa marque employeur sur le marché du travail.
Sources
Diversidays – Cftc Cadres – Clever Connect – PARLONS RH – Syntec Conseil – Charente Libre – DREETS de Normandie