L’intégration en entreprise vue par les jeunes

Une enquête menée Jam, Dialoog et Digilab RH démontre que les génération Z sont très exigeants envers leurs futurs employeurs et confirme l’importance de l’intégration, véritable facteur de succès susceptible de doper l’enthousiasme d’un jeune collaborateur. Cette problématique, bien que prise en considération par les RH, reste moins bien abordée que l’attraction des talents. Le sujet est complexe car les attentes et les traitements varient selon les diplômes. Reste que l’intégration peut être un véritable facteur de stabilité et d’engagement, voire un « game changer » pour le CEO de Dialoog Pierre Simonin.

Le bien-être au travail, mais pas que…

La population des Millenials est jugée complexe et changeante par les observateurs RH. Or, Marjolaine Grondin (CEO de Jam) a constaté que si le bon canal était utilisé pour dialoguer de façon amicale, positive avec des questions ouvertes adressées aux jeunes actifs, ceux-ci étaient tout à fait disposés à répondre.

Ce qui devrait inciter les entreprises à (mieux) les écouter et à « comprendre à leurs attentes plutôt que d’imaginer à leur place ce qu’ils ont en tête ».

Des attentes (et des traitements) disparates

Le « business angel » Patrick Benoit souligne que les entreprises semblent négliger les moins diplômés ce qui est une grave erreur selon lui car « une entreprise a besoin de salariés de talent à tous les niveaux ». Ajoutant que les PME ont plus de mal à obtenir de ROI que les grands comptes, ces derniers pouvant s’appuyer sur des process standards.

Le diplôme semble être un marqueur différenciant des attentes : le volet social (afterworks, repas entre équipes, formation, …) est important pour les plus diplômés, les moins diplômés ayant plus d’attentes par rapport aux conditions de travail, à l’ambiance et à l’accompagnement en général.

L’intégration comme critère différenciant de la rétention

Le chiffre le plus marquant de l’enquête : 39% des quelques 1500 répondants ont confié qu’à poste égal, ils resteraient dans leur boîte si l’intégration s’était bien passée.

Le salaire n’est pas à négliger car, quel que soit le diplôme, c’est le critère commun d’amélioration. Pierre Simonin (CEO Dialoog) estime que l’intégration est primordiale dans l’écosystème de l’entreprise et qu’il est indispensable de lui donner les bons outils à cet effet.

Les enseignements pour les RH : une nécessaire adaptabilité

Yves, Grandmontagne, ex-DRH et consultant en transformation digitale, estime que les premiers mois sont cruciaux lors de l’arrivée d’un jeune : process, connaissance métier, formation et accompagnement sont donc des prérequis indispensables à une bonne intégration car l’environnement social, économique et technologique au sein duquel le jeune collaborateur doit s’intégrer est devenu très complexe.

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