Table des matières
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Les entreprises gaspillent involontairement une grande partie des capacités de leurs employés en leur fixant des rôles trop spécifiques. La première partie du document décrit cinq causes cachées à l’origine de ce phénomène. Cette partie décrit aussi comment la reconnaissance de ce gaspillage des talents peut être l’une des plus grandes opportunités pour améliorer les performances des organisations.
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L’autre problème significatif auquel de nombreuses compagnies sont confrontées est de réaliser combien le changement culturel est la seule véritable réponse pour créer une capacité d’amélioration durable. La deuxième partie de ce document décrira les raisons des échecs des tentatives de changement de culture.
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Ces deux préoccupations sont intimement liées. L’objectif essentiel de changement de culture pour atteindre une amélioration durable doit être l’optimisation des talents. Cela nécessitera un examen approfondi des raisons pour lesquelles une organisation pourrait avoir investi et gaspillé des talents. Cette évaluation difficile des raisons pour lesquelles tant de capacités sont inexploitées d’une part, et des changements qui doivent être mis en œuvre pour modifier cette dynamique d’autre part, ouvre la voie au succès.
Le gaspillage des talents
Comment votre organisation fit-elle face aux ralentissements économiques ? Vos clients ont-ils changé les règles ou leurs attentes ? Votre organisation cherche-t-elle de nouvelles façons de faire plus avec moins de ressources ? Avec tous ces défis, comment votre organisation perçoit-elle les capacités de vos ressources humaines ? Avez -vous envisagé le gaspillage de ces capacités comme partie intégrante de la solution ? C’est malheureusement peu probable.
Pourtant, des descriptions de poste trop strictes laissent des problèmes non résolus. Ne pas exiger que les gens explorent pleinement les erreurs commises leur permet de continuer à en faire. Si les gens continuent à travailler par habitude, les améliorations seront très limitées. Seule une petite partie des collaborateurs est impliquée dans la résolution de problèmes et dans l’atteinte des objectifs. Pourquoi ne pas profiter de tous les talents ?
Dans de nombreuses organisations, les rôles assignés se limitent en étendue du poste d’une part et se focalisent sur des tâches précises sans se soucier de ce que les gens pourraient apporter en plus. En outre, les structures de management sont conçues pour donner le pouvoir et l’autorité qu’à quelques-uns. Au-delà des mentalités du management, des processus doivent être créés pour canaliser davantage ce que les gens peuvent offrir en une journée de travail.
La racine du problème : Pourquoi ne voyons-nous pas le gaspillage de talents ?
Si le gaspillage des capacités des gens passe largement inaperçu, il est important de regarder comment cette dynamique fonctionne en fonction des causes sous-jacentes de ce problème.
Cause cachée numéro 1 : Les rôles des collaborateurs sont limités par essence, la plupart des gens peuvent faire beaucoup plus !
La plupart des postes sont basés sur l’achèvement des tâches élémentaires. Par exemple, le rôle d’un « ouvrier de production » ou d’un « manutentionnaire » est défini par ce que fait ou produit le collaborateur. Le produit fabriqué par un travailleur peut devoir répondre aux standards de qualité requis ou être exécuté dans des délais prescrits, mais l’accent est mis sur un nombre relativement restreint de tâches. Pourtant, ces mêmes « ouvriers de production » ou « manutentionnaires » sont capables de bien plus, comme en témoigne leur implication dans une variété de problèmes complexes en dehors du lieu de travail, des activités qui valident la diversité de leurs talents.
Les organisations qui placent les gens dans des équipes de résolution de problèmes inter fonctionnelles constatent que de nombreux employés possèdent d’énormes compétences en leadership qui sont passées inaperçues lorsqu’ils passent leur journée à fabriquer des produits ou à manipuler des marchandises avec peu d’interaction.
Ce n’est pas seulement une question de capacités rares qui pourraient être découvertes, mais qu’un nombre important de personnes peuvent :
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Diriger,
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Prendre des décisions,
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Générer des idées,
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Effectuer d’autres tâches précieuses qui ont toutes tendance à passer inaperçues quand des rôles assignés sont restrictifs.
D’autres personnes sont douées pour d’autres types de travail. Cela passe également inaperçu si ce n’est pas dans leur fiche de poste.
Cause cachée numéro 2 : Le pouvoir est donné à seulement quelques personnes
Le confort d’attribuer le pouvoir à quelques-uns est profondément enraciné et limite une grande partie des talents ou des capacités qui pourraient faire une différence significative. Avec tant de capacités gaspillées, il devient évident que cette situation offre certains avantages à ceux qui occupent des postes de direction. Pourquoi ? Les managers croient souvent qu’ils occupent des rôles de management parce qu’ils :
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Pensent mieux,
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Résolvent mieux les problèmes,
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Ont généralement plus de capacités que ceux qu’ils dirigent.
Les managers n’ont jamais été encouragés à démontrer que les personnes qu’ils dirigent sont au moins aussi voire plus capables qu’eux-mêmes. En fait, afin de conserver leurs rôles comme acquis, les managers s’assurent que personne en dessous d’eux ne puisse se comparer à eux.
Cause cachée numéro 3 : Les gens ne veulent pas à travailler plus
Une réponse habituelle de la direction à la question de savoir pourquoi les gens ne participent pas pleinement est que « les gens ne veulent pas faire plus que ce pour quoi ils sont payés ». Une hypothèse répandue : les gens pourraient faire plus, mais ils ne veulent pas en faire plus. Pour être honnête, cela est vrai en partie mais c’est cela ne concerne qu’une faible proportion des employés.
Si un membre d’équipe ne veut pas participer à une activité autre que celles définies dans sa fiche poste, cela ne veut pas dire que toute l’équipe est contre. Ne laissez pas la voix d’une personne affecter l’équipe dans son ensemble. Ces « membres à problèmes » se sont souvent avérés être des atouts précieux, une fois qu’ils ont compris que des améliorations pourraient leur faciliter la vie et que ce n’est pas une question de travail en plus.
Lorsque la cause de la réticence des gens est examinée, un éventail de préoccupations surgit !
En outre, lorsque la cause de la réticence des gens est examinée, un éventail de préoccupations surgit souvent. On a toujours demandé à de nombreuses personnes de « faire simplement leur travail » et de ne pas penser ou interagir avec les autres pendant qu’elles travaillent. Parce que les changements des conditions de travail sont troublants pour tout le monde, cela signifie qu’ils peuvent être difficiles à accepter, mais ils ne sont pas insurmontables.
Les gens ont généralement peur de faire quelque chose de nouveau, souvent parce qu’ils ont peur d’échouer. D’autres peuvent penser qu’ils ne pourront pas faire la différence ou parce qu’ils ne sont pas conscients de ce qu’ils pourraient gagner. Bien que toutes ces attitudes présentent des défis pour amener les gens à adopter une nouvelle perspective, rien n’est impossible.
Cause cachée numéro 4 : La mise à profit des capacités crée du travail en plus
Au-delà des problèmes d’attitudes des employés, de nombreux lieux de travail ne disposent pas des processus nécessaires pour mettre en exergue les capacités inexploitées des personnes. De plus permettre aux gens de contribuer davantage conduit à créer de nouvelles activités.
Par exemple, si les gens participent à l’identification des problèmes, de plus en plus de problèmes surgiront. Ces problèmes génèrent plus d’idées et d’éventuels changements à considérer. À leur tour, ces changements créent encore plus de solutions possibles à évaluer. Ensuite, ces solutions se transforment en plans d’actions qui doivent être développés et mis en œuvre. Ceci amorce encore plus de travail pour s’assurer que les actions sont hiérarchisées et bien exécutées. Parce que permettre pleinement aux gens d’exprimer leurs talents présente tant de travail que cela peut former une autre raison pour laquelle la direction permet à tant de talents de rester en sommeil.
Par exemple, lors de mes premiers chantiers d’amélioration, nous avons rapidement constaté que les équipes créaient des listes importantes d’éléments à rechercher, acheter et mettre en œuvre. Ces mêmes équipes ont également créé le besoin de développer des procédures, qui devaient ensuite être écrites, communiquées et suivies. Il n’a pas fallu plus de quelques semaines aux superviseurs et aux managers pour sentir qu’ils ne pouvaient pas faire face à toute cette charge de travail supplémentaire. Une solution aurait été d’arrêter de faire se rencontrer les équipes pour réduire la charge de travail.
Cela paraissait incrédule, car les listes semblaient avoir des activités intéressantes. Le vrai problème était de pouvoir :
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Générer de nouvelles voies de mise en œuvre de solutions,
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Les hiérarchiser,
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Les affecter non seulement aux managers mais aussi à tous les collaborateurs en mesure de le faire.
Cause cachée numéro 5 : Il n'y a aucun coût attribué à non utilisation des talents.
Le gaspillage massif Lean « La non utilisation des talents » signifie que la plupart des organisations n’atteignent qu’une fraction de ce qu’elles pourraient accomplir. De nombreux établissements doivent produire plus efficacement qu’ils ne le font actuellement et à moindre coût. Pour de nombreuses organisations, un changement de méthodes est nécessaire pour réaliser leurs missions.
Le coût du non-respect des engagements
Le non-respect des engagements peut entraîner la perte d’emplois, de revenus, de clients, ou même la disparition de l’organisation elle-même. Comprendre comment accéder aux « capacités » des collaborateurs échappe généralement aux organisations. Elles pourraient sûrement mieux mettre à profit leurs ressources humaines pour résoudre des problèmes et/ou créer les solutions nécessaires.
L’acceptation de cette situation se traduit notamment par l’absence de préoccupation concernant la capacité inutilisée de main-d’œuvre. La plupart des actifs d’une entreprise sont évalués en termes de capacité, comme les bâtiments ou l’utilisation des équipements. Cependant, les équipes de direction discutent rarement du pourcentage des capacités des personnes utilisées chaque jour. En réalité, voir la capacité disponible de main-d’œuvre est un élément essentiel des cultures Lean ou d’amélioration continue.
La solution : Sept principes Lean : Découvrir les vraies capacités des gens
Les fondations du Lean mettent l’accent sur les « dons » et les « talents » de chaque personne. Les milieux de travail traditionnels ne parviennent pas à enflammer la passion des gens. Si ils pouvaient canaliser davantage cette passion, que gagnerait-on ? Les gens seraient plus concentrés, intéressés et capables d’atteindre leurs objectifs. Les principes Lean se concentrent sur les capacités des gens, sur la focalisation envers les clients, l’amélioration, l’implication, les processus, la résolution de problèmes, les mesures et le leadership, comme le montre la liste suivante :
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Garder à l’esprit le client (ou son objectif),
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Apprendre de ses erreurs et s’améliorer,
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Générer des idées et identifier les avantages et inconvénients,
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Comprendre l’ensemble du processus et changer si nécessaire,
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Résoudre les problèmes avec sagesse, jugement et créativité,
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Travaillez avec des objectifs visiblement mesurés,
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Faire preuve de leadership personnel.
Examinons de plus près chacune de ces capacités.
Capacité numéro 1 : Garder à l'esprit les clients (et l'objectif de l'entreprise)
Le fait que les travailleurs ne se concentrent pas sur les clients qu’ils servent, gaspille leur capacité à travailler avec raison. En revanche, les cultures d’amélioration continue commencent généralement avec le client à l’esprit.
Par exemple, dans la première organisation dans laquelle j’ai travaillé sur l’amélioration continue, nous avons rendu les clients plus réels pour nos employés. Nous parlions de la « Voix du Client » « Voice of Customer ». Plusieurs sessions de formation ont permis d’expliquer qui étaient les clients, leurs préoccupations et leurs réels besoins. Nous avons travaillé en groupes pluridisciplinaires :
Les cultures Lean, par définition, sont vouées à l’amélioration continue, ce qui oblige les gens à apprendre activement. La capacité d’apprendre existe de plusieurs manières, notamment :
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Marketing,
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Engineering,
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Méthode,
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Fabrication,
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Service après-vente,
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Logistique et nous et avons procédé à de nombreux interviews et enquêtes contextuelles.
Au fil du temps, les gens ont parlé de l’importance des problèmes et ont été stimulés en comprenant la situation dans son ensemble, en voyant nos clients comme des personnes préoccupées et pas seulement comme un concept abstrait.
Les gens ne considéraient plus leur travail comme un « simple travail »
Ils considéraient les clients comme des personnes qu’ils avaient rencontrées et qu’ils avaient appris à connaître, leurs attitudes avaient changé. Les gens proposaient des idées qui leur semblaient urgentes en rejoignant les causes des clients. Cela leur a donné un plus grand sens dans le travail. En général, les gens travaillent mieux en donnant un sens à leur travail. C’est un facteur d’engagement.
Les emplois ordinaires nécessitent rarement une sensibilisation ou une connaissance des clients. Même les managers ne sont souvent pas tenus d’en savoir beaucoup sur les clients en interne ou en externe. Un type de cancer qui semble dire que « les gens n’ont pas vraiment besoin de comprendre grand-chose, ils ont juste besoin de faire leur travail ». Parallèlement à cette attitude, il n’y a pas d’approches structurées pour aider les employés à mieux comprendre les clients ou ce dont ils ont besoin.
Capacité numéro 2 : Apprendre à s'améliorer
Les cultures Lean, par définition, sont vouées à l’amélioration continue, ce qui oblige les gens à apprendre activement. La capacité d’apprendre existe de plusieurs manières, notamment :
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Par expérience,
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Par les succès et les échecs des autres,
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En regardant sous la surface pour découvrir les causes cachées.
Encore une fois, de nombreux emplois n’exigent pas que les gens apprennent. Les managers semblent satisfaits à l’idée qu’eux seuls doivent apprendre au quotidien. Couramment les managers pensent que les personnes des grandes équipes n’ont ni besoin ni capacité d’apprendre, et qu’elles ne pourraient rien apporter d’important si elles apprenaient.
Ces opinions empêchent artificiellement les gens d’explorer ce qu’ils pourraient apporter en apprenant de diverses manières pendant la journée de travail. Ces attitudes contribuent également à ce que les RH ne jouent aucun rôle clair dans le soutien des processus d’apprentissage.
Capacité numéro 3 : Générer des idées
Les cultures Lean sont fondées sur le principe que toutes les personnes de l’organisation doivent participer en partageant des idées, des difficultés et des réflexions afin de créer un meilleur résultat.
J’ai vu des gens suggérer comment mieux stocker l’équipement afin qu’il puisse être trouvé en cas de besoin, des gens montrer aux autres comment les étapes d’un processus peuvent être modifiées et même éliminées pour améliorer la productivité. De nombreuses idées ont généré des produits de meilleure qualité, car les personnes qui travaillent avec le produit remarquent directement les améliorations pour s’assurer que seuls les bons articles quittent l’entreprise.
La plupart des employés d’une équipe parlent activement de ne vouloir que les meilleurs produits pour leurs clients. Cela nous apprend à quel point les gens sont fiers de leur travail. Si quelqu’un passe sa journée à fabriquer quelque chose, il ne veut certainement pas décevoir sciemment un consommateur (et encore moins le client). Pourtant, de nombreux managers en restent surpris. Les idées peuvent être collectées méthodiquement en fonction des aspects spécifiques du processus global. Les techniques d’animation à intervalle court (AIC) en sont une illustation.
Capacité numéro 4 : Voir la situation dans son ensemble
Les travailleurs ont généralement des rôles restreintes dans leurs fonctions professionnelles. Ceci limite par conséquent leur vision de l’ensemble de l’organisation. Les principes Lean utilisent le management de processus comme outil de base pour comprendre comment chaque étape est liée à la suivante, pour répondre aux besoins du client dans le résultat final. La compréhension des étapes permet d’identifier les gaspillages afin d’améliorer les résultats et répondre au mieux aux besoins des clients.
Capacité numéro 5 : Résoudre les problèmes
Les gens possèdent une sagesse, un jugement et une créativité considérables qui peuvent aider toute organisation à résoudre des problèmes. L’amélioration continue et les cultures Lean reposent sur la résolution de problèmes en équipe ce qui permet d’exploiter les capacités humaines.
Par exemple, lorsque j’ai appris à structurer des équipes de résolution de problèmes, il était important de comprendre comment enseigner aux gens à diriger efficacement ces équipes et ce que cela signifiait d’être membre de ces équipes. La résolution de problèmes implique l’analyse d’une situation, souvent en utilisant des capacités intuitives ainsi qu’une pensée logique, la résolution de problèmes implique également l’analyse des données et la création d’un éventail de solutions pour évaluer les meilleures options.
Nombreux emplois n’impliquent souvent aucune responsabilité en résolution de problèmes !
Cependant, de nombreux emplois n’impliquent souvent aucune responsabilité en résolution de problèmes, en particulier dans des rôles non administratifs. L’opinion commune est que la majorité des travailleurs créent des problèmes et que leurs managers doivent ensuite les résoudre. La coordination de la résolution de problèmes dans un flux de travail quotidien nécessite également de nouveaux types de processus pour gérer les capacités des personnes à identifier et à résoudre les problèmes. Les RH pourraient être un soutien important pour faciliter la résolution de problèmes quotidiens ; malheureusement, les RH ne participent généralement pas à de telles activités.
Capacité numéro 6 : Travailler pour atteindre des objectifs communs visibles
Ne pas amener les gens à s’efforcer d’atteindre leurs objectifs en utilisant des mesures visuelles est un gaspillage des talents. J’ai souvent vu des lignes de fabrication sans qu’aucun indicateur de performance soit affiché, sans objectif. Le personnel n’avait aucune information sur les résultats escomptés. Le fait de mettre en œuvre ses indicateurs et se poser les questions de non atteintes de ceux-ci est un gage d’amélioration continue. Le management visuel de performance est un des bons outils Lean. Non seulement pour la performance mais aussi pour la motivation.
En inscrivant les objectifs au tableau chaque jour, on remarque rapidement non seulement que les objectifs sont atteints, mais aussi que les employés sont facilement impliqués dans les difficultés au fur et à mesure qu’ils en prennent conscience. Les gens sont également très heureux lorsqu’ils atteignent leur objectif de productivité.
Les cultures d’amélioration continue mesurent les progrès à la vue de tous !
Les cultures d’amélioration continue mesurent presque toujours les progrès à la vue de tous. Les gens sont non seulement capables de comprendre les niveaux de performance actuels, mais cherchent instinctivement à dépasser ces niveaux pour atteindre leurs objectifs. Cependant, les managers ne voient généralement pas de raison de s’assurer que tout le monde connaît les objectifs et les progrès accomplis pour les atteindre.
Mais dans quelle mesure une personne peut-elle accomplir une tâche sans aucun retour d’information sur ses progrès ? Les gens ont besoin d’une mesure pour savoir s’ils doivent s’adapter pour faire mieux. Les RH pourraient jouer un rôle important dans la conception et l’éducation des collaborateurs sur les mesures visibles qui les aideraient à voir leurs résultats ainsi que ce qu’il faudrait ajuster pour faire encore plus de progrès.
Capacité numéro 7 : Faire preuve de Leadership personnel
Ne pas permettre aux gens de s’approprier leur travail est une perte de leur capacité à faire preuve de leadership personnel. En revanche, les cultures d’amélioration continue exigent que les gens s’engagent dans leurs résultats.
En Lean on ne doit jamais transmettre une pièce mauvaise à l’opération suivante. A cette fin les contrôles en fin de ligne ont été remplacés par des contrôle au point de fabrication. Les personnes qui fabriquent le produit doivent s’assurer que le produit répond aux spécifications et qu’elles savent comment le vérifier elles-mêmes.
Ce changement de leadership personnel produit de meilleurs résultats pour les clients. Les gens accomplissent ce dont ils se sentent propriétaires. Considérer le rôle que les RH pourrait jouer pour inciter les employés à s’approprier ou à montrer leur leadership.
Conclusion : Le gaspillage de talents est le résultat naturel d’un échec des changements de culture
Non seulement les principes Lean éclairent la manière de découvrir les capacités de votre personnel, mais ils constituent également la meilleure base pour réussir les changements de culture.
Le plus gros gaspillage au sein d’une organisation est la sous-utilisation des talents des personnes.
Cette sous-utilisation des talents et des capacités des gens est due à :
- La limitation du travail à la fiche de poste,
- La nécessité de créer de nouvelles méthodes pour canaliser le plein potentiel des gens,
- Attitudes dominantes.
Sept principes Lean pour améliorer les capacités des collaborateurs !
En utilisant sept principes Lean comme cadre, vous pouvez améliorer les capacités de vos collaborateurs :
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Travailler en pensant au client,
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Apprendre de ses erreurs,
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Identifier les problèmes, difficultés,
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Améliorer les résultats,
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Résoudre les problèmes,
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Mesurer les progrès,
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Assurer un leadership personnel.
Le gaspillage des capacités de vos « ressources humaines » peut conduire à des clients insatisfaits, des erreurs répétées, des problèmes non identifiés et des membres d’équipe non engagés qui attendent que quelqu’un d’autre répare tout.
Cela peut entraîner la perte d’emplois, la fermeture d’entreprise sans parler de la perte de potentiel humain.
Questions Stratégiques pour les RH
1. Quels problèmes dans votre organisation pourraient résulter de tout ou partie du gaspillage des capacités de votre personnel ?
2. Quelles attitudes faudrait-il changer pour mieux utiliser les personnes de votre organisation ? Quels nouveaux processus faudrait-il créer ? Comment les rôles de travail devraient-ils changer ?
3. Quels gains votre organisation ferait-elle si vous pouviez améliorer l’utilisation des capacités de votre personnel ?
Les réponses à ces interrogations devraient vous aider à :
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Evaluer le niveau actuel d’utilisation de vos talents,
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Générer des idées,
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Créer des plans d’action pour lancer des processus visant à optimiser le potentiel humain.
Pascal CHALOYARD
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Master Black Belt Lean Six Sigma.
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Ingénieur INSA Génie Mécanique, 40 ans d’expérience industrielle.
– A dirigé un bureau d’études industrielles avant de déployer le Lean et le Six Sigma dans un grand groupe à l’échelle Européenne.
– Il coache les Black Belt et les Green Belts avec une expertise des outils d’amélioration continue notamment le Lean.