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A la question, « avez-vous déjà entendu parler des soft skills ? », selon un sondage OpinionWay, ils sont 70% des interrogés à répondre NON. Pourtant les soft skills sont devenues de plus en plus un critère de sélection lors de l’embauche. Pourquoi est-ce important ? Que disent les chiffres et quelles sont les tendances ?
Soft Skills, de quoi parle-t-on ?
Les softs skills, en français « compétences douces », sont souvent assimilées à des compétences humaines, car elles désignent le plus souvent des attitudes ou des compétences comportementales qui ne sont pas étudiées à l’école comme le sont les compétences techniques.
On peut citer, par exemple, savoir écouter activement, être créatif, être organisé, savoir gérer son temps au travail… ces soft skills sont importantes car elles permettent d’harmoniser ses relations à autrui et d’améliorer le climat social tout en assurant une meilleure adaptation au changement.
Un critère de taille pour le recrutement
En entretien d’embauche, les soft skills sont-elles devenues incontournables pour obtenir le poste allant jusqu’à détrôner les hard-skills ?
Selon les statistiques de Skill Survey, 77% des employeurs pensent que les soft skills sont plus importantes que les hard skills. De plus, 67% des RH préféreraient embaucher un collaborateur avec de fortes soft skills malgré des compétences dures plus faibles par rapport à une situation inverse. On comprend rapidement la place qu’elles occupent désormais lors de l’entretien et de la sélection d’un candidat idéal.
Les soft skills incontournables pour les employeurs
Quels sont les soft skills les plus demandés par les recruteurs ? Pôle emploi cite 10 compétences comportementales en vogue chez les employeurs :
- La capacité à s’organiser et à prioriser les tâches (98% des répondants) : C’est une compétence comportementale importante quand on sait la charge de travail au quotidien et l’importance de savoir s’organiser pour faire la différence.
- La capacité d’adaptation (94%) : Dans un monde en pleine mutation, cette compétence apparait comme essentielle pour l’entreprise.
- L’autonomie (93%) : cette qualité fait la différence notamment quand les équipes sont éloignées ou en télétravail.
- Le sens des responsabilités et la fiabilité (93%) : dans le même sens que l’autonomie, il est important de pouvoir faire confiance et d’être certain que le salarié sera à la hauteur de ses engagements.
- Le travail en équipe (90%) : essentiel sur des projets aux compétences pluridisciplinaires, il est important de savoir travailler en équipe.
- La connaissance et le respect des règles (84%) : en sus de l’autonomie, les employeurs apprécient aussi cette capacité à se mettre en conformité des règles et éviter toute distorsion dans l’organisation.
- La capacité à actualiser ses connaissances (83%) : une entreprise apprenante est une entreprise qui a besoin de collaborateurs qui se forment en continu.
- Le sens de la relation client (72%) : être customer centric passe par des collaborateurs conscients de la place du client et de l’importance de soigner la relation avec lui.
- La capacité d’initiative et/ou la créativité (69%) : sans étonnement, la créativité est citée par plus de la moitié des employeurs et semble d’année en année gagner en importance.
- La capacité à travailler sous pression et à gérer le stress (62%) : une compétence très importante quand on sait que la plupart des projets se feront sous pression et souvent dans des délais contraints.
Ce qu’en pensent les collaborateurs
Après avoir étalé le point de vue des employeurs sur la question, intéressons-nous aux collaborateurs.
Selon la même étude, pour 64% des interrogés, les soft skills permettent de détecter les potentiels d’évolution des salariés. C’est le même pourcentage pensant que la prise en compte des soft skills a permis d’améliorer le fonctionnement des équipes en entreprise. 61% estiment que les soft skills sont un élément clé dans la création de la culture d’une entreprise.
Les points à surveiller
Selon un sondage OpinionWay, sur un échantillon de 1030 personnes représentatif de la population française des salariés du secteur privé âgée de 18 ans et plus, 76% pensent que les soft skills, nonobstant leurs avantages, peuvent aussi freiner la promotion d’employés introvertis et 66% pensent que cela freine aussi la promotion d’employés compétents.
Pour 68%, l’exigence des entreprises en matière de soft skills incite les salariés à se présenter sous un faux jour pour réussir individuellement et 61% estiment qu’il y a risque de favoriser le ‘copinage’ au travail.
A la recherche des compétences douces
Les employeurs identifient les soft skills à 95% pendant l’entretien physique, alors qu’ils sont 37% à s’appuyer sur les références professionnelles et 35% font recours à un test de personnalité. Etonnamment, ils ne sont que 27% à se baser sur le CV.
Le développement des soft skills en entreprise
Comment l’entreprise peut-elle s’y prendre pour développer les soft skills ? Pour 52% des interrogés, ils ont adopté une solution pour la gestion de la formation, tandis que 32% réfléchissent à intégrer des modules de formation. Malheureusement, pour 40% des interrogés, ils ne prévoient aucun renforcement des soft skills durant les mois à venir, malgré l’intérêt qu’ils leur accordent.
Sources
SIMUNDIA – Zevillage – OPINION WAY – MICHAEL PAGE