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La notion de « bon » candidat a bien changé au fil des années. Désormais, les soft skills semblent devenir incontournables pour toute personne souhaitant évoluer professionnellement et deviennent des points importants de différenciation lors du processus de recrutement.
Mais qu’en est-il des « compétences folles » qui montrent que le candidat est atypique ? Avant toute chose, qu’entend-on par « mad skills » ? Et comment arriver à les détecter lors d’un entretien ?
Qu’est-ce que les mad skills
Les mad skills, littéralement de l’anglais « compétences folles », sont des compétences atypiques ou originales par rapport à l’activité professionnelle. Elles peuvent être artistiques, sportives ou liées à une passion exercée à haut niveau.
Ce n’est pas uniquement un hobby, mais véritablement un talent important dans une activité. Prenons par exemple un sportif de haut niveau, son profil correspond parfaitement à un recruteur qui recherche une personne persévérante avec un grand esprit d’équipe et qui aime les challenges. Par contre indiquer sur son CV : « ancien sportif de haut niveau » dans la rubrique « autres » ne garantit pas ces distinctions au niveau de la personnalité.
Quelques exemples
Il est important de ne pas confondre les mad skills avec la rubrique « Loisirs » du CV. Cette activité mentionnée doit avoir permis de développer une compétence que l’on peut prouver et qui est intéressante dans le monde professionnel. Par exemple, on peut citer un engagement pour une cause, une pratique artistique complexe, la pratique d’un instrument dans un groupe de musique.
Hard skills, soft skills et mad skills : quelles différences ?
Depuis quelques années, en plus des compétences techniques (hard skills), les recruteurs cherchent de nouvelles compétences qui ne s’apprennent pas sur les bancs de l’école. On parlait alors de soft skills qui sont des caractéristiques personnelles qui permettent à chacun d’interagir efficacement avec les autres.
Ces compétences comportementales en disent bien long sur la personnalité du candidat. C’est d’ailleurs pour ça, qu’en 2018, plus de 50% des recruteurs interrogés dans une étude publiée par Monster, considèrent que les soft skills sont un critère important lors de l’embauche.
Mais contrairement aux soft skills, les « compétences folles » sont atypiques et constituent la singularité du candidat. On pourrait dire que les mad skills sont des soft skills accentuées qui le démarquent d’un autre candidat.
C’est la raison pour laquelle les « compétences folles », associées aux hard skills et complétés par les soft skills, peuvent apparaître comme le gage, pour un recruteur, d’avoir en face de soi, le candidat idéal.
Pourquoi s’y intéresser ?
Selon le sondage publié par Indeed en 2019, 68% des recruteurs attachent de l’importance aux « expériences personnelles et hobbies lors de la lecture du CV », et 54% déclarent qu’une expérience professionnelle atypique a déjà eu un impact positif sur leur décision d’embauche.
Parce qu’elles sont complémentaires des hard et soft skills ! Elles montrent réellement la singularité du candidat et son côté unique. Toutefois, on peut les trouver partout, ce qui peut les rendre parfois difficiles à identifier. Le recruteur doit bien les identifier et les analyser pour être certain que ces mad skills apportent une réelle valeur ajoutée à l’entreprise.
Pour bien les identifier, il ne suffit pas de lire le CV, même si le candidat a décidé de les mettre en avant. Il est important pendant l’entretien d’arriver à les détecter. Car par exemple, on peut être un ex-joueur de football ayant évolué dans un championnat de renommée mais notre résilience n’est pas si développée que ça ou encore cela nous a donné davantage un côté « fonceur » qui peut être « pénalisant » en entreprise. On peut identifier les mad skills à travers des questions ciblées et un échange pertinent durant l’entretien d’embauche. Mais avant toute chose, il faut se demander : De quelles mad skills ai-je besoin ?
Quelles Mad skills détecter chez le candidat ?
La première étape à réaliser est de définir lesquelles des « compétences folles » sont pertinentes pour le poste à pourvoir. Est-ce la résilience, la détermination, ou encore le goût du challenge, le dépassement de soi… Il se peut que le candidat idéal n’ait malheureusement pas pensé à préciser ses mad skills sur son CV. Il est donc important de le vérifier plutôt en entretien.
Pour pouvoir identifier et analyser les mad skills des candidats, il faut laisser l’entretien classique pour évoluer vers un entretien plus original qui se déroulera davantage sous forme d’échange. Laisser le candidat parler de soi et surtout quitter les sentiers battus et poser des questions davantage liées aux loisirs et aux passions.
Certaines entreprises se sont lancées dans le « recrutainment » : fusion des mots « recrutement » et « entertainment ». Elles proposent alors de déjeuners, ou encore de hackathons où les candidats sont invités à rencontrer les salariés. On peut aussi réfléchir à des jeux vidéo (serious game) pour identifier les compétences clés telles que la mémorisation, l’adaptabilité…