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La vie d’une entreprise n’est pas un long fleuve tranquille. Elle est amenée à traverser de grands changements durant son existence, impactant souvent l’organisation et les méthodes de travail.
Dans ce cas, elle a besoin d’un management de transition pour transformer cette opportunité en un levier de développement. Voici 5 conseils pour réussir cette étape. Mais avant toute chose, commençons par comprendre ce qu’on entend par « management de transition ».
Le management de transition, en quelques mots
Le management de transition consiste à affecter à un manager, externe à l’entreprise, une mission stratégique. Cette mission est le plus souvent pour une courte ou moyenne durée. Il intervient pour accompagner un changement dont l’impact est fort pour l’entreprise. Le plus souvent, les missions du manager de transition concernent le gap management, le redressement d’une entreprise, ou la gestion de crise.
Conseil 1 : Fixer le cadre de la mission
La première étape avant de commencer la mission c’est de fixer clairement le cadre et les objectifs. L’expérience du manager de transition est un élément à considérer avant de le choisir car il pourra plus facilement poser son diagnostic et piloter correctement le projet.
Même si la durée de la mission est souvent courte n’excédant pas 12 mois, il faudra réserver une courte période pour son intégration, durant laquelle le manager de proximité rencontrera les contributeurs de la mission, et commence à réfléchir à la définition de son plan d’actions avec des objectifs opérationnels jalonnés sur la durée de la mission.
Conseil 2 : Communiquer avec les équipes en interne au sujet du manager de transition
La pire chose qui puisse arriver à une entreprise qui souhaite mettre un management de transition c’est de « surprendre » ses équipes avec un manager externe sans même avoir pris le temps nécessaire en amont de leur expliquer le but de son arrivée.
L’idéal est d’être transparent envers les équipes et leur expliquer pourquoi un manager externe est plus approprié. Il faut alors rassurer et répondre aux questions. Pour l’aider dans ses missions, il est préférable de le positionner comme un « collaborateur », un membre proche, afin que les rapports de confiance s’établissent rapidement
Conseil 3 : Mesurer pour améliorer
Fixer des objectifs sans KPIs ne sert à rien. En effet, il faut déterminer les indicateurs à suivre et mesurer. En fonction des résultats, il faut rapidement réajuster le plan d’actions. C’est au manager de transition que revient la définition de ces indicateurs et il fera des points réguliers avec ses interlocuteurs privilégiés et la direction et il apportera ainsi, à travers son œil externe, une expertise dans la gestion du contexte actuel.
Conseil 4 : Prioriser
Le manager de transition devra fixer les priorités, à court, moyen et long terme pour privilégier les actions qui doivent être immédiates ou celles qui exigent beaucoup de temps comme celles qui entrainent une résistance. Cela signifie que le manager doit bien maîtriser le contexte et l’historique de l’entreprise pour savoir où placer les priorités.
Conseil 5 : Réfléchir à l’après-mission
Selon l’enquête publiée par Interim Management Report 2019, 43% des missions de management de transition durent entre 6 et 12 mois. Pourtant durant tout ce temps, peu nombreuses sont celles qui réalisent des prévisions et réfléchissent à l’après-mission. Or le risque réel c’est bien un arrêt brutal de ces démarches juste après le départ du manager de transition.
Ainsi, une véritable passation doit être organisée entre le manager de transition et le futur titulaire du poste et il peut même participer au recrutement de son remplaçant, lorsque le périmètre de la fonction le prévoit